L’accès à Internet de qualité reste un défi majeur en Afrique, lié à l’insuffisance d’infrastructures et à la disparité des zones desservies. Les autorités locales explorent diverses options visant à combler le fossé numérique et à soutenir le développement économique et social du continent.
Patrick Kabonero (photo, gauche), coordinateur des Projets d'intégration du corridor nord (NCIP) en Ouganda, a annoncé que son pays envisage un nouvel itinéraire Internet via la Tanzanie. Il a fait cette déclaration lors du Sommet sur le financement et la participation du secteur privé qui se déroule du 14 au 16 octobre à Kampala, en Ouganda.
« Actuellement, 100 % du trafic Internet de l'Ouganda vers le reste du monde passe par le Kenya. Dans le cadre du NCIP, nous négocions un itinéraire alternatif via la Tanzanie, qui sera géré par le secteur privé », a indiqué M. Kabonero.
Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par la récurrence des pannes sur les infrastructures numériques. Internet est devenu primordial avec la transformation numérique en cours sur le continent et il est important de trouver des alternatives pour anticiper ces perturbations. Outre la nouvelle route via la Tanzanie, les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), dont fait partie l’Ouganda, ont décidé en novembre dernier d’investir dans la mise en place d'un satellite pour fournir Internet à toute la sous-région.
Cependant, cette option qui devrait coûter environ 300 millions $ peut mettre du temps à se concrétiser. Avec une nouvelle route Internet, l’Ouganda pourrait réduire sa dépendance vis-à-vis des câbles sous-marins passant par le Kenya, mieux répondre aux besoins croissants en bande passante de sa population ou encore favoriser le développement économique et l'innovation numérique.
Pour rappel, l’Ouganda comptait au début de l’année 2024 13,30 millions d'utilisateurs d'Internet pour un taux de pénétration de 27%, d’après les données de DataReportal.
Adoni Conrad Quenum
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