Selon le FMI, ces ressources visent à renforcer la reprise économique et la résilience climatique, stabiliser les finances et promouvoir des réformes dans les secteurs fiscal et financier des deux pays.
Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le jeudi 17 octobre, un accord de principe pour des financements d’un montant cumulé d’environ 428,15 millions $ pour la Tanzanie et la Mauritanie afin de poursuivre les réformes économiques dans les deux pays.
La Tanzanie bénéficiera d'une enveloppe de 265,78 millions $, inscrite dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et 114,07 millions $ au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). La Mauritanie recevra quant à elle, une somme d'environ 39,7 millions $ dans le cadre de la FRD, ainsi que 8,6 millions $ au titre des accords mixtes MEDC/FEC.
Ces montants seront débloqués à la suite des revues des programmes économiques en cours. Ils sont destinés à renforcer la résilience face aux chocs climatiques et à soutenir l’économie des deux pays.
Le Fonds a exprimé sa satisfaction à l'égard des progrès accomplis dans l'ensemble des réformes, saluant notamment les avancées dans le renforcement de l'espace fiscal, l'amélioration du cadre de la politique monétaire, la supervision accrue du secteur financier, ainsi que les réformes structurelles et climatiques en cours dans les deux pays. Il anticipe une croissance de 5,4% pour la Tanzanie en 2024, par rapport à 5,1% en 2023 en raison de l’amélioration des soldes extérieurs et budgétaires et d’une faible inflation.
« Le déficit du compte courant s’est nettement amélioré pour atteindre environ 3,1% du PIB au cours de l’exercice 2023/24 contre 6,5% du PIB l’année précédente, grâce à une forte croissance des exportations de services et à un ralentissement des importations de biens et services favorisé par la baisse des prix des matières premières », a ajouté l’institution.
En ce qui concerne la Mauritanie, la croissance économique devrait chuter à 4,6% cette année contre 6,5% enregistré en 2023, en raison d’un ralentissement dans le secteur minier.
« Les perspectives de croissance sont soumises à des risques importants, notamment une escalade des tensions géopolitiques dans la région, des retards supplémentaires dans le démarrage de l’exploitation du projet gazier GTA et la survenance de chocs climatiques », a indiqué le Fonds.
Charlène N’dimon