Selon le gouvernement ivoirien, ce résultat est dû à une bonne mobilisation des ressources et à une gestion maîtrisée des dépenses, malgré un contexte international difficile.
La Côte d’Ivoire a bouclé l’exercice budgétaire 2023 avec un excédent de 38,6 milliards FCFA, soit environ 63,7 millions de dollars. Ce résultat a été annoncé lors du Conseil des ministres du mercredi 16 octobre.
Selon le gouvernement, cet excédent est le fruit d’une mobilisation efficace des ressources et d’un contrôle strict des dépenses, malgré les défis posés par un environnement international incertain. Le budget initial de 11 694,4 milliards FCFA a été révisé en cours d’année à 12 612,9 milliards FCFA pour répondre aux évolutions des finances publiques et aux besoins prioritaires de l’Etat.
Les recettes collectées atteignent finalement 11 831,2 milliards FCFA, soit un taux de recouvrement de 93,8%, tandis que les dépenses se sont élevées à 11 792,6 milliards FCFA, avec un taux d'exécution de 93,5%. En ce qui concerne l'exécution des programmes, le taux de réalisation des cibles s’est amélioré, atteignant 85,4% en 2023 contre 85,2% en 2022, 82,1% en 2021 et 73,7% en 2020.
« L’ensemble de ces opérations conduit à un solde négatif par rapport aux ressources propres de 3110,7 milliards de francs CFA. Ce déficit a été financé par les opérations de trésorerie dont le solde net s’établit à 3149,4 milliards de francs CFA », ont indiqué les autorités ivoiriennes.
Ces performances sont enregistrées dans un contexte où les autorités ivoiriennes travaillent à réduire le déficit budgétaire à 3% du PIB, conformément au seuil de l’UEMOA. Dans cette dynamique, le pays mise sur une meilleure collecte des recettes internes, la rationalisation des dépenses de fonctionnement et l’investissement dans des secteurs stratégiques pour soutenir la croissance et réduire les inégalités sociales.
Pour l'exercice 2023, les dirigeants anticipaient une réduction du déficit budgétaire à 4,3% du PIB contre une prévision de 6% pour l'année en cours.
Rappelons que la Côte d’Ivoire met actuellement en œuvre des programmes de réformes économiques et climatiques, pilotés par le Fonds monétaire international (FMI) pour un montant total de 4,8 milliards $. Ce programme vise à renforcer la mobilisation des recettes afin de préserver la stabilité macroéconomique et la création d’un espace budgétaire pour les dépenses sociales essentielles, la sécurité et les besoins d'investissement.
Pour les années à venir, le pays table sur une croissance moyenne annuelle du PIB de 7,4%, selon le document de programmation budgétaire pluriannuelle 2025-2027.
Charlène N’dimon