Au Sénégal 37,1 % des enfants de 10 ans et plus ne savent ni lire, ni écrire, ni calculer. Pour le gouvernement, cette situation constitue un frein au développement. Dans les 4 prochaines années, les efforts seront mobilisés pour faire du Sénégal un « pays libéré de l’analphabétisme ».
Le gouvernement sénégalais s’est engagé à éradiquer l'analphabétisme d'ici 2029. Le ministre directeur de cabinet du président de la République, Mary Teuw Niane, a appelé à cet effet les acteurs du secteur à élaborer une stratégie nationale. C’était à l’occasion de la clôture du Mois National de l’Alphabétisation (MNA 2024) le mardi 15 octobre. Cet événement, qui était à sa première édition, a été pensé par les autorités pour promouvoir l’alphabétisation et les langues nationales comme un levier essentiel pour le développement et l’inclusion sociale.
La stratégie en préparation devrait trouver les moyens d’atteindre l’objectif déclaré du gouvernement qui ambitionne qu’à la fin du mandat en cours « tous les enfants sénégalais de dix ans et plus sachent lire, écrire et calculer au moins dans une langue ». En effet, même si le pays a réalisé des efforts ces dernières années, les statistiques de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie montrent que 37,1 % de Sénégalais de cette tranche ne savent ni lire ni écrire. Un taux jugé encore préoccupant.
La question du financement sera l’un des principaux défis que le Sénégal devra relever pour atteindre cet objectif. Les points de référence de la Campagne mondiale pour l’alphabétisation recommandent aux gouvernements d’affecter un minimum de 3 % du budget de l’éducation nationale à des programmes d’alphabétisation, mais au Sénégal, ce financement tourne autour de 0,22 à 0,44 %.
Le ministère de l’Education nationale, qui met en œuvre ce projet, a appelé l’ensemble des acteurs et partenaires du pays à se mobiliser pour soutenir les efforts du gouvernement. Pour ce dernier, le pays à tout à gagner en éradiquant l’analphabétisme. Les effets en seront : l’accroissement de la productivité, le progrès de la culture scientifique. Ce qui permettra de faire naître un citoyen nouveau, patriote et investi dans la marche pour le progrès et la prospérité décliné dans la stratégie de développement Sénégal 2050.
Vanessa Ngono Atangana
Lire aussi:
Le Sénégal veut intensifier la formation duale