Depuis 2020, la Tanzanie et la Namibie ont entamé des discussions en vue d’aider cette dernière à introduire l’enseignement du Swahili dans son système éducatif. Il était question que cette langue, devenue commune, facilite les échanges commerciaux et économiques entre les deux pays.
La Namibie a renoncé à son projet d’introduire l’enseignement du Swahili dans les écoles publiques. La directrice exécutive de l'éducation au ministère de l'Education, Sanet Steenkamp (photo), a assuré que la mesure n'entrera pas en vigueur comme prévu. Elle l’a confié dans une interview au quotidien gouvernemental New Era.
Le swahili, langue bantoue est devenue l’une des langues officielles de l’Union africaine et la plus parlée en Afrique, principalement dans des pays d’Afrique orientale et australe tels que la Tanzanie et le Kenya où elle est une langue officielle. En Ouganda, au Burundi, au Rwanda et en Afrique du Sud, la langue a été introduite dans le système éducatif.
En Namibie, l'idée de l’enseignement de cette langue à grande échelle aux élèves est née d’une proposition de l'ancien président tanzanien, feu John Magufuli. Lors d'une visite d'Etat en Namibie, ce dernier avait indiqué que l’apprentissage de la langue faciliterait les échanges commerciaux et économiques entre la Namibie et ses voisins qui l'ont déjà adoptée ; et surtout entre la Namibie et la Tanzanie, notamment dans le cadre de la Commission mixte de coopération qui lie les deux pays.
Pour introduire l’enseignement du swahili dans son système éducatif, la Namibie a obtenu l’assurance de l’expertise tanzanienne, notamment en ce qui concerne la conception des programmes et la formation des enseignants. Les deux pays avaient entamé des discussions en vue du lancement de la mesure en 2021.
Cependant, l’application de cette mesure sera retardée suite à la réalisation d’une étude de faisabilité. « Il a été confirmé que le plan n'était pas réalisable pour le pays », a déclaré Sanet Steenkamp au journal.
Pour les autorités namibiennes, même si le projet n’entrera pas en vigueur dans un futur proche, il n’a pas été abandonné pour autant. Le département travaille à trouver les moyens de le poursuivre.
Vanessa Ngono Atangana
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