Comme plusieurs pays africains, la Guinée Equatoriale attribue la gestion de plusieurs infrastructures de transport à des multinationales. Une stratégie qui favorise le désinvestissement de l’Etat, mais aussi le transfert de compétences.
Le groupe émirati Terminals Holding LLC est devenu le nouvel exploitant de l'aéroport international de Malabo à la suite d’un accord signé le 5 août dernier entre le gouvernement et les dirigeants de l’entreprise. Le groupe a été préféré à l’issue d’un appel d’offres auquel avaient participé douze soumissionnaires internationaux dont Ethiopian Airlines ou encore le géant argentin Corporación América Airports S.A.
Cette attribution intervient peu après l’accord avec l’entreprise turque Albayrak Holding pour l’exploitation de deux ports principaux du pays, ceux de Malabo et de Bata. L’initiative s’aligne sur le plan national de développement, horizon 2035 qui met l’accent sur la diversification de l’économie et la rentabilité des infrastructures publiques, en particulier des ports et aéroports nationaux. Ce plan a notamment permis la privatisation de plusieurs sociétés publiques en vue de rationaliser leur gestion.
Le contrat devrait favoriser la réalisation de nouveaux investissements pour développer les infrastructures de l’aéroport et permettre en l’occurrence à l’Etat de collecter des recettes grâce aux redevances d’exploitation.
L’aéroport de Malabo constitue actuellement la plus importante plateforme aéroportuaire du pays. Il devrait accueillir des flux plus croissants au cours des prochaines années selon les prévisions des autorités. Une perspective qui a motivé la construction du nouveau terminal inauguré en mai dernier.