Aurum Resources et Mako Gold sont deux compagnies australiennes actives dans l’exploration aurifère en Côte d’Ivoire. La première citée prépare d’ici fin 2024 une première estimation de ressources au projet Boundiali, tandis que la seconde dispose d’un projet hébergeant 868 000 onces d’or.

Les australiens Aurum Resources et Mako Gold, actifs sur des projets aurifères en Côte d’Ivoire, ont signé un accord de fusion estimé à 90 millions de dollars australiens (60 millions USD). Selon un communiqué du mercredi 16 octobre, cela va créer une société dotée de 20 millions de dollars australiens (13 millions $) en liquidités pour l’exploration aurifère dans le nord du pays.

Aurum Resources pilote actuellement le projet Boundiali, composé de quatre permis d’exploration et pour lequel la société vise une première estimation de ressources d’ici la fin de l’année. Selon l’accord, Aurum va racheter 100 % des actions de Mako Gold, société dont le projet aurifère Napié est un peu plus avancé. Selon une estimation de 2022, ce projet héberge 868 000 onces de ressources minérales inférées.

En ce qui concerne les détails financiers de la transaction, chaque actionnaire de Mako recevra 1 action Aurum pour 25,1 actions Mako détenues. Sur la base d’un prix de l’action Aurum à 0,45 dollar australien, l’accord proposé représente une prime de 91 % à 112 % par rapport aux prix récents de l’action Mako. La proposition de fusion devrait être soumise aux actionnaires dans les prochains jours. Notons que les actionnaires d'Aurum détiendront environ 79,5 % et ceux de Mako environ 20,5 % de la nouvelle société.

« Nous avons toujours pensé que notre projet Napié avait le potentiel de contenir plusieurs millions d'onces d'or et, heureusement, en raison des tailles comparables de Mako et d'Aurum, à la clôture de la fusion proposée, les détenteurs de titres de Mako resteront une partie importante du groupe élargi, et partageront donc la hausse continue de la croissance de Napié, ainsi que l'exposition au projet Boundiali », a commenté Peter Ledwidge, DG de Mako.

En attendant de voir si la fusion proposée obtiendra les approbations réglementaires et celles des actionnaires des deux sociétés, notons qu’elle intervient après plusieurs transactions importantes dans le secteur à l’échelle mondiale. Sur le continent africain, le canadien Fortuna Mining a conclu en 2023 un accord pour racheter Chesser Resources et prendre le contrôle du projet Diamba Sud au Sénégal.  

La même année, le marocain Managem a racheté des actifs aurifères du canadien Iamgold en Afrique de l’Ouest, pour environ 282 millions $. En septembre 2024, AngloGold Ashanti a aussi signé un accord pour acquérir Centamin et sa mine d’or Sukari en Égypte.

Alors que la production d’or est déjà sur une pente ascendante en Côte d’Ivoire, cette fusion a le potentiel pour accélérer le développement des projets aurifères des deux sociétés, aboutissant bientôt à la construction de nouvelles mines. Rappelons que la production ivoirienne a atteint 51 tonnes en 2023 et devrait grimper à 55 tonnes en 2024.

Emiliano Tossou

Lire aussi:

15/05/2024 - L'australien Aurum augmente son investissement dans l'or en Côte d'Ivoire

11/07/2024 - Côte d'Ivoire : de nouveaux forages pour augmenter les ressources d’or à Napié