Selon le FMI, l’économie zambienne est fragilisée par des pannes d'électricité et la sécheresse, qui ont affecté la production dans les secteurs non miniers ainsi qu’une hausse de l'inflation en raison de la dépréciation du kwacha.
Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment ajusté ses prévisions de croissance pour la Zambie, les abaissant de 1,1 point de pourcentage. Ainsi, la croissance économique du pays devrait atteindre 1,2% en 2024 contre 2,3% précédemment. C’est ce qui ressort du communiqué de l’institution publié ce jeudi 17 octobre.
Selon l’institution, ce réajustement s'explique principalement par les difficultés économiques que traverse le pays, notamment les délestages prolongés qui ont affecté la production dans les secteurs non miniers. Le pays subit également une inflation croissante, amplifiée par la dépréciation du kwacha, la monnaie nationale, ainsi que la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants.
Cependant, malgré ce contexte difficile, le FMI note des performances budgétaires meilleures que prévu, grâce à une réduction du financement intérieur et à une gestion plus ciblée des dépenses publiques.
Le pays, qui a été le premier en Afrique à déclarer un défaut de paiement sur sa dette publique en 2020, a récemment conclu des accords avec ses créanciers pour restructurer une partie importante de sa dette extérieure, après plus de trois ans de négociations. Parallèlement, la Zambie profite d'un programme de soutien économique du FMI à hauteur de 1,7 milliard de dollars, obtenu en août 2022 dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Ce programme vise à stabiliser l'économie, restructurer la dette et réduire les risques d'endettement excessif.
Malgré les défis, le Fonds a salué les efforts du gouvernement zambien dans la mise en œuvre de réformes économiques. L'institution encourage des réformes supplémentaires, notamment dans les domaines fiscal et énergétique, pour stabiliser davantage l'économie et favoriser une reprise soutenue par le secteur privé.
Le FMI réitère son engagement à travailler étroitement avec la Zambie pour mettre en place des stratégies qui permettront de relever les défis économiques auxquels le pays est confronté.
Charlène N’dimon
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