En 2021, la police marocaine a démantelé 151 réseaux criminels liés à l'immigration clandestine et au trafic de migrants

Le Maroc et la Belgique renforcent leur coopération dans la lutte contre la criminalité transfrontalière à travers la signature d’un mémorandum d’entente (MoU), a rapporté l’Agence de presse marocaine (MAP), le mardi 15 octobre. 

Cet accord, conclu entre le procureur général du Roi près la Cour de cassation du Maroc, El Hassan Daki, et la procureure fédérale de Belgique, Ann Fransan, vise à renforcer la collaboration judiciaire entre les deux pays.

Cette initiative a pour objectif de faciliter le partage d’expertises, l’organisation de séminaires ainsi que l’échange d’informations entre les institutions judiciaires marocaines et belges. Cette démarche s’inscrit dans une volonté commune d’améliorer la lutte contre la criminalité organisée, le terrorisme et le trafic de drogue, tout en développant des mécanismes législatifs et des programmes de formation adaptés aux nouveaux enjeux sécuritaires.

Pour M. Daki, ce mémorandum jette les bases d’une coopération renforcée entre le Maroc et la Belgique, notamment en ce qui concerne les accords bilatéraux et les aspects de la procédure pénale liés à la coopération internationale. Il a également mis en avant l’importance de cette initiative pour répondre aux défis sécuritaires actuels auxquels le Maroc est confronté, en particulier la criminalité transfrontalière sous toutes ses formes, l’immigration clandestine et la traite des personnes.

Considéré comme un point de transit majeur pour les migrants et le trafic de drogue vers l’Europe, le Maroc fait face à des enjeux de sécurité importants. Le gouvernement a mis en place une stratégie nationale pour la période 2022-2026, qui accorde une attention particulière à la lutte contre la criminalité organisée et transfrontalière.

Dans ce cadre, Mohamed Dkhissi, préfet de police, avait indiqué qu’en 2021, 151 réseaux criminels impliqués dans l’organisation de l’immigration clandestine et le trafic de migrants ont été démantelés. 94 affaires de traite des êtres humains ont été enregistrées, entraînant l’arrestation de 176 suspects, dont six étrangers. 

Charlène N’dimon