Le Burkina Faso fait face aux effets du changement climatique qui affectent à la fois l’agriculture et la sécurité alimentaire. Le programme FRD vise à renforcer la résilience macroéconomique du pays et à consolider sa stabilité extérieure face aux risques climatiques.
Le Burkina recevra un financement d’environ 122,7 millions $ du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre d’un nouvel accord au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). C’est ce qu’indique un communiqué de l’institution publié le jeudi 12 novembre 2025.
D’une durée de 18 mois, ce nouveau programme vise à soutenir l’Agenda national de réformes destiné à renforcer la résilience macroéconomique et la stabilité extérieure face aux risques climatiques croissants. Il permettra également de promouvoir un approvisionnement durable en énergie propre et en eau et d’attirer des financements climatiques grâce à la publication des données sur les risques climatiques et à une meilleure diffusion des investissements dans ce domaine.
« L’accent est mis sur des mesures de réformes avec des impacts positifs significatifs sur les finances publiques, la balance des paiements, ainsi que sur la transparence », a déclaré Jaroslaw Wieczorek, chef de mission du FMI.
Le changement climatique affecte profondément l’économie du Burkina Faso, notamment l’agriculture et la sécurité alimentaire. Pour y faire face, le gouvernement a mis en place un Plan national d’adaptation (PNA) 2024–2028, misant sur la résilience agricole, la gestion des ressources en eau et les partenariats financiers. Le pays prévoit également de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 16 % en 2025, 29 % en 2030 et 34 % en 2050.
Outre la FRD, le Burkina Faso pourrait recevoir 32,7 millions de dollars du Fonds monétaire international (FMI), à l’issue de la quatrième revue du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Ce financement porterait à 130,8 millions de dollars le total des décaissements effectués dans le cadre de cet accord de 48 mois, approuvé en septembre 2023.
Selon les prévisions du FMI, la croissance du Burkina Faso devrait atteindre 5 % en 2025 et rester solide en 2026, stimulée par la hausse des prix de l’or et les réformes en cours.
Ingrid Haffiny (stagiaire)