CrossBoundary Energy sécurise 200 millions $ pour étendre son portefeuille énergétique en Afrique

Publié le 20/11/2025

Dans plusieurs pays africains, les solutions solaires déployées directement sur les sites industriels offrent une alternative crédible aux réseaux instables. Elles soutiennent la continuité des opérations et renforcent la compétitivité des entreprises.

CrossBoundary Energy (CBE), investisseur dans des projets d'énergie solaire hors réseau et membre de CrossBoundary Group, a annoncé le mercredi 19 novembre avoir mobilisé 200 millions USD de dette senior, à titre de deuxième tranche d’un mécanisme de financement structuré par Standard Bank. L'opération confirme l’intérêt des prêteurs pour son modèle d’énergie fournie aux industries africaines. 

La première tranche du mécanisme avait été clôturée en décembre 2024. Elle avait ouvert la voie à une série d’engagements supplémentaires obtenus en 2025 auprès de Norfund, Impact Fund Denmark et de l’Emerging Africa and Asia Infrastructure Fund. CBE avait aussi signé le 14 juillet 2025 un accord de garantie d’une valeur de 495 millions USD avec l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) du groupe de la Banque mondiale. Cette garantie couvre des risques de transfert et de change dans les pays où l’entreprise déploie ses actifs. 

Le nouvel investissement vient renforcer la capacité de financement de CBE et lui permettre d’étendre son modèle, qui consiste à fournir aux entreprises africaines des secteurs minier, industriel et des télécommunications, des solutions d'énergie renouvelable entièrement financées et sans risque. Un modèle illustré par l'unité solaire/stockage en cours de développement pour la mine de cuivre Kamoa-Kakula en République démocratique du Congo. Cette infrastructure doit fournir une puissance de base équivalente à 30 MW à la mine, réduisant la dépendance à l’énergie fossile couteuse et au réseau national instable.

Il faut noter que l’opération survient dans un contexte où le financement des énergies renouvelables en Afrique reste largement insuffisant pour exploiter le potentiel disponible en la matière et répondre à la demande continentale en électricité fiable et abordable. Selon les dernières données publiées par l’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables), l’Afrique subsaharienne n’a attiré en 2024 qu’environ 2 % du montant total destiné au financement des projets d’énergies renouvelables dans le monde.

Abdoullah Diop

Edité par : Feriol Bewa