Aliko Dangote annonce un investissement de 1 milliard $ dans le ciment et l'énergie, au Zimbabwe

Publié le 13/11/2025

L’homme le plus riche d’Afrique investira jusqu’à 1 milliard de dollars au Zimbabwe dans le ciment, l’énergie et un oléoduc reliant la Namibie. Un projet qui illustre le retour de Dangote Group dans le pays après l’échec de 2015.

Le milliardaire nigérian Aliko Dangote a annoncé, mercredi 12 novembre, un investissement d’un milliard de dollars au Zimbabwe pour développer les secteurs du ciment, de l’énergie et des infrastructures. L’annonce a été faite lors d’une rencontre avec le président Emmerson Mnangagwa, au cours de laquelle un protocole d’accord a été signé entre Dangote Group et le gouvernement.

Cette initiative marque le retour du milliardaire africain dans le pays, après une première visite en 2015, sous la présidence de Robert Mugabe. À l’époque, Dangote Group envisageait de construire une cimenterie de 400 millions de dollars avec une capacité de production de 1,5 million de tonnes par an, ainsi que des projets dans le secteur de l’énergie et des fertilisants. Ces accords n’avaient pas pu se concrétiser en raison de divergences avec le gouvernement, notamment sur les garanties, la bureaucratie et la lenteur des procédures administratives.

Cette fois, l’homme d’affaires souligne que la transformation économique et la stabilité instaurée par le président Emmerson Mnangagwa lui ont redonné confiance pour investir.

« Le président Mnangagwa a redressé l’économie. Cela nous a vraiment donné la confiance que c’est le bon moment pour venir investir », a-t-il déclaré selon des propos rapportés par Bloomberg.

Le projet actuel se décline en plusieurs volets. Dans le ciment, il prévoit de construire une usine capable de produire 1,5 million de tonnes par an, visant à réduire la dépendance du Zimbabwe aux importations et à soutenir le développement des infrastructures nationales.

Dans l’énergie, il implique la construction d’une centrale thermique au charbon et le renforcement des capacités électriques pour sécuriser l’approvisionnement industriel. Parallèlement, Dangote projette de créer un oléoduc transfrontalier reliant le bassin pétrogazier de Walvis Bay en Namibie à Bulawayo, au Zimbabwe, sur plus de 2 200 km en passant par le Botswana. Ce pipeline permettra de réduire le coût du carburant et de diminuer la dépendance régionale aux importations européennes et asiatiques.

Le groupe prévoit également de développer des infrastructures complémentaires pour soutenir ses activités industrielles et énergétiques, notamment des installations logistiques, des dépôts de matières premières et des centres de distribution régionaux. Ces projets visent à optimiser la chaîne d’approvisionnement, réduire les coûts opérationnels et renforcer l’intégration du Zimbabwe dans les marchés régionaux de l’énergie et des matériaux de construction.

Si ces projets se concrétisent, ils pourraient contribuer à développer l’industrie et l’énergie du pays, favoriser la création d’emplois et diminuer les coûts d’importation, sous réserve que le gouvernement parvienne à maintenir un environnement stable.

Olivier de Souza

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