Macron à Londres, ventes de gaz russe à la Chine, tarifs de Trump : l'actualité internationale de la semaine... vue d'Afrique

Publié le 13/07/2025

L’actualité économique internationale de la semaine est encore dominée par les nouveaux droits de douane de Donald Trump, qui visent autant ses alliés historiques comme le Canada et l’UE, que des pays moins proches. La visite de Macron à Londres et le nucléaire iranien sont aussi abordés dans cette revue hebdomadaire.

Nucléaire iranien : Poutine appelle Téhéran à un accord

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a déclaré que les inspections de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) resteraient possibles sur les installations nucléaires de son pays. Seulement, une validation du Conseil suprême de sécurité sera désormais nécessaire, précise-t-il. En parallèle, les négociations pour un nouvel accord avec Washington restent suspendues, après la guerre éclair de juin.

Le média américain Axios rapporte que Vladimir Poutine aurait proposé à Donald Trump un compromis interdisant tout enrichissement de l’uranium par Téhéran, information aussitôt démentie par l’agence iranienne Tasnim.

Macron signe un accord sur l’immigration à Londres

Du mardi 8 au jeudi 10 juillet, Emmanuel Macron a effectué à Londres la première visite au Royaume-Uni d’un chef d’Etat français depuis 2008. Accueilli en grande pompe par le Roi Charles III à Windsor puis par le Premier ministre Keir Starmer, il a conclu un protocole d’accord migratoire : pour chaque migrant intercepté et renvoyé vers la France, Londres acceptera un demandeur d’asile ayant des attaches familiales outre-Manche, à raison de 50 échanges hebdomadaires lors de la phase test.

Le déplacement a aussi été marqué par un sommet avec des accords sur la défense, la coopération nucléaire et l’aide à l’Ukraine, signe d’une relance pragmatique de l’Entente cordiale.

De 50% au Brésil à 30% dans l’UE : Trump poursuit ses surtaxes douanières

Donald Trump a officialisé le samedi 12 juillet une nouvelle vague de droits de douane, en l’occurrence 30% sur les exportations de l’Union européenne et du Mexique à compter du 1?? août. Plus tôt cette semaine, le président américain a établi des surtaxes de 5% au Canada et de 50 % au Brésil. Ces taux s’ajoutent au plancher de 10% instauré en avril et replacent l’UE, qui négociait encore un compromis à 20%, sous pression. Bruxelles évoque des contre-mesures « proportionnées » tandis que Paris appelle à durcir la riposte.

Au total, une quinzaine de pays ont déjà reçu une lettre, du Japon, de la Corée du Sud et de la Tunisie (25%) à la Thaïlande (36%), en passant par l’Indonésie (32%). D’autres missives doivent encore partir d’ici le 1?? août, nouvelle date limite fixée par Washington pour arracher des accords ou appliquer ces taux, que Trump menace d’alourdir en cas de représailles.

Face à Trump, le Canada en quête de nouveaux partenaires

Sous la menace des 35% de droits de douane décrétés par Washington, Ottawa accélère la conclusion d’un accord de libre-échange avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), un bloc de dix pays emmené par l’Indonésie, la Thaïlande, Singapour et le Vietnam. En marge d’une réunion ministérielle à Kuala Lumpur le 10 juillet, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Anita Anand, a confirmé que le texte entrait dans sa phase finale.

Il ouvrirait un accès préférentiel pour l’agroalimentaire, l’énergie et l’économie numérique. Le Canada espère conclure l’accord d’ici la fin de l’année, tout en agitant la menace de contre-mesures si aucun compromis tarifaire n’est trouvé avec Washington.

Gaz russe : Gazprom négocie un nouveau bond des livraisons vers la Chine

À Pékin, le russe Gazprom et la CNPC (China National Petroleum Corporation) ont rouvert les négociations pour augmenter les volumes de gaz livrés à la Chine. Force de Sibérie, le premier gazoduc, devrait atteindre cette année son débit contractuel de 38 milliards de m³. Un accord distinct prévoit déjà 10 milliards de mètres cubes supplémentaires à partir de 2027, depuis Sakhaline.

Le projet clé reste toutefois Force de Sibérie 2, conçu pour acheminer 50 milliards de m³ par an par la Mongolie. Les discussions bloquent néanmoins encore au niveau du prix que Pékin est prêt à payer pour le gaz. Moscou espère avancer lors de la visite de Vladimir Poutine en Chine début septembre.