En République démocratique du Congo, la couverture forestière est l’une des plus importantes en Afrique. Alors que le secteur forestier joue un rôle socio-économique important, il reste confronté à de nombreux défis notamment la déforestation, qui menace sa durabilité.
En RDC, Ève Bazaiba Masudi, ministre en charge de l’Environnement et Développement durable, a officiellement lancé le lundi 14 octobre, le Programme d’Investissement pour la Forêt et la Restauration des Savanes (PIFORES). D’un coût total de 300 millions $ financé par la Banque Mondiale, ledit programme sera mis en œuvre sur une période de 7 ans.
L’ambition affichée par le PIFORES est d’accompagner la restauration et la conservation de près de 390?000 hectares de savanes et forêt dégradées en intégrant des plantations agroforestières et en limitant l’accès des humains et des animaux domestiques à ces zones.
Dans les détails, les interventions seront menées à travers les provinces de Kinshasa, Kongo Central, Kwilu, Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental et Lomami. L’initiative vise notamment à améliorer l’aménagement du territoire, la gestion des paysages forestiers dans les communautés locales et les moyens de subsistance de plus de 4,5 millions de personnes bénéficiaires dans les zones ciblées.
«?Ce projet est une étape importante dans la lutte contre la déforestation et pour la promotion d’un développement durable en RDC. Il va permettre de créer des emplois, de préserver la biodiversité et de renforcer la résilience des communautés locales face aux changements climatiques?», a déclaré Anna Bjerde, Directrice Générale des Opérations à la Banque Mondiale.
Selon les données de l’institution, 6 millions d’hectares ont été déboisés en RDC entre 1992 et 2020, dont 67 % pour l’expansion des terres cultivées. Avec cette dynamique, les projections indiquent que ce phénomène pourrait concerner une superficie de 8,4 millions d’hectares dans le pays d’Afrique centrale entre 2020 et 2030.
En RDC, les exportations de bois, principal produit forestier du pays, ont généré 72,3 millions $ en 2022, d’après les données de la banque centrale du pays (BCC).
Stéphanas Assocle
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