
Au Zimbabwe, les épisodes de sécheresse sur les 5 dernières années ont affecté la production énergétique, fortement dépendante de l’hydroélectricité. Face à cette situation, les autorités misent sur le solaire pour diversifier le mix énergétique.
Au Zimbabwe, le début des travaux de construction de la centrale flottante de 600 MW sur le lac Kariba est attendu pour le second trimestre 2026. Selon les détails relayés par Bloomberg qui cite le ministre de l’Agriculture Anxious Masuka, la première phase du projet consistera en l’installation de panneaux solaires sur les terrains à proximité du plus grand réservoir artificiel d’eau douce au monde.
Cette démarche contraste avec les déclarations de Gloria Magombo, la secrétaire au développement de l’énergie et de l’électricité, qui parlait en juin 2024 d'installer 150 MW de panneaux solaires au niveau du barrage de Kariba. Le changement de timing s’explique par la nécessité d’obtenir également l’accord de la Zambie, qui partage avec le Zimbabwe ce plan d’eau artificiel.
L’initiative vise à diversifier le mix énergétique du pays et à réduire sa dépendance à l’hydroélectricité. La fourniture énergétique zimbabwéenne a en effet été perturbée ces dernières années avec les épisodes de sécheresse qui ont fait baisser les eaux au niveau du barrage de Kariba. Cette installation, qui fournit plus de la moitié de l’électricité du pays, produit actuellement 550 MW contre une capacité installée de 1050 MW.
D’un coût global de 650 millions USD, l’infrastructure est prévue pour être achevée d’ici 2031. S’agissant du financement, Bloomberg rapporte que les consommateurs d’électricité industriels ont pu obtenir 4,4 millions USD en juin dernier auprès de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), pour réaliser une étude de faisabilité du projet. Ils recherchent jusqu’à 350 millions USD pour la première phase du projet.
Espoir Olodo
Edité par : Feriol Bewa
