Après la fusillade du 26 novembre, les USA durcissent les restrictions à l’immigration pour 19 pays, dont 10 africains

Publié le 03/12/2025

Le mercredi 26 novembre à Washington, une fusillade attribuée à un ressortissant afghan légalement entré aux USA a coûté la vie à un membre de la Garde nationale et blessé un autre. Dans la foulée, les officiels américains ont multiplié les appels au durcissement des règles d’immigration.

L’administration américaine a suspendu le mardi 2 décembre les demandes d’immigration des ressortissants de 19 pays, principalement d’Asie et d’Afrique. Prise quelques jours après la fusillade attribuée à un Afghan et ayant coûté la vie à une militaire de la Garde nationale à Washington, la décision touche 10 pays africains déjà frappés cette année par des restrictions à l’immigration aux USA. 

Concrètement, les personnes de ces nationalités ne pourront plus déposer de demande de « green card », la carte de résident permanent aux États-Unis, ni entreprendre une procédure de naturalisation. Selon le mémorandum des services d’immigration américain (USCIS), la mesure s’étend aussi aux autres démarches administratives liées au statut migratoire, désormais mises en pause pour l’ensemble des ressortissants des pays concernés. 

En juin 2025, le président Donald Trump avait décidé d’interdire l’entrée aux USA aux ressortissants de 12 pays, dont la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Libye, la Somalie et le Soudan. Il avait aussi restreint l’accès aux citoyens de 7 autres pays, dont le Burundi, la Sierra Leone et le Togo. Alors que ces mesures initiales ne s’appliquaient pas aux immigrants déjà présents sur le territoire américain, ces derniers sont désormais frappés par les nouvelles restrictions.

L’USCIS précise qu’il réexaminera l’ensemble des dossiers des ressortissants de ces pays arrivés depuis 2021, avec la possibilité d’entretiens supplémentaires, de réexamens approfondis, et le cas échéant, de transmission aux autorités chargées de l’application des lois migratoires (ICE). Ce durcissement s’inscrit dans une ligne plus large de la politique migratoire de Trump, qui multiplie depuis plusieurs mois les mesures restrictives visant certains pays jugés à haut risque. 

Le président américain a répété la semaine dernière qu’il entendait « suspendre durablement la migration en provenance des pays du tiers-monde », sans donner plus de détails sur les pays visés. Si les mesures d’expulsion menées par l’ICE se sont multipliées ces derniers mois, cette politique migratoire reste freinée par de multiples décisions de justice.

Emiliano Tossou

Edité par : Feriol Bewa

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