
Près d’une semaine après la fin du sommet du G20 en Afrique du Sud, la tension n’est pas retombée entre Pretoria et Washington. Menacée d'être exclue de la rencontre en 2026, la nation arc-en-ciel ne compte pas se laisser faire.
« L’Afrique du Sud est l’un des membres fondateurs du G20, et à ce titre, elle en est membre en son propre nom et de plein droit. Nous continuerons à participer en tant que membre à part entière, actif et constructif ». C’est ainsi que Cyril Ramaphosa (photo) a répliqué le dimanche 30 novembre à la menace d’exclusion de l’Afrique du Sud du somment du G20 de 2026, brandie le mercredi par Donald Trump.
We will continue to participate as a full, active and constructive member of the G20.
— Cyril Ramaphosa ?? (@CyrilRamaphosa) November 30, 2025
Despite the challenges and misunderstandings that have arisen, South Africa remains a firm and unwavering friend of the American people.https://t.co/HRacDDLPoI
Le président américain justifie cette volonté d'exclusion par le fait que Pretoria aurait refusé de céder la présidence tournante du G20 à un haut représentant de son ambassade présent à la cérémonie de clôture de l’édition 2025 du sommet. Cette dernière s'est tenue du 22 au 23 novembre à Johannesburg, et a été boycottée par les USA.
The United States did not attend the G20 in South Africa, because the South African Government refuses to acknowledge or address the horrific Human Right Abuses endured by Afrikaners, and other descendants of Dutch, French, and German settlers. To put it more bluntly, they are…
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 28, 2025
Une accusation rejetée par les autorités sud-africaines, qui affirment avoir remis le flambeau à un représentant de l'ambassade des USA au siège du ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération. Quoi qu'il en soit, ces sorties sont de nature à prolonger une situation diplomatique délicate entre les deux parties. Durant le sommet récemment achevé, le président sud-africain s’est montré ferme malgré les sommations de l’administration Trump.
Face à l’opposition de Washington sur l’adoption d’une déclaration commune des chefs d’État en son absence, Cyril Ramaphosa l'a tout de même fait adopter lors de discussions appelant à des réformes de la dette mondiale au profit des pays vulnérables, au renforcement du financement climatique et à la défense du multilatéralisme.
L'Afrique du Sud avait déjà rejeté les accusations formulées en début d’année par les USA sur des « persécutions » et la confiscation des terres de la minorité blanche dans la nation arc-en-ciel. En attendant la réaction de l’administration Trump, Ramaphosa a cependant aussi réaffirmé l’importance des liens entre les deux pays. « L’Afrique du Sud reste un ami ferme et indéfectible du peuple américain », a-t-il indiqué.
Espoir Olodo
Edité par : Feriol Bewa
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