Les importations alimentaires en Afrique subsaharienne prévues à 65 milliards $ en 2025, en hausse de 4%

Publié le 19/11/2025

La majorité des pays africains sont des importateurs nets de produits alimentaires. Entre la demande croissante et la volatilité des prix de certaines catégories de denrées sur le marché international, la facture de ces importations ne cesse de croître.

En Afrique subsaharienne, les importations de produits alimentaires devraient totaliser 65 milliards USD au terme de l’année 2025. Ce sont les dernières estimations formulées par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) dans son rapport semestriel sur les Perspectives alimentaires publié le jeudi 13 novembre. Cette projection, si elle se confirme à la fin de l’année, signerait une hausse de 4 % par rapport à la facture qui y était consacrée par les pays de la région en 2024 (62,8 milliards USD), et une troisième année de hausse consécutive.

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D’après l’organisation onusienne, les produits céréaliers (blé, riz, orge, farine de blé) demeurent le principal poste de dépenses, avec des achats attendus à 21,9 milliards USD, soit environ 34 % de la valeur totale des importations. Les huiles comestibles viennent en deuxième position, suivies des produits halieutiques, du sucre et des boissons, qui complètent le Top 5. Ensemble, ces quatre dernières catégories de produits alimentaires devraient représenter des achats totalisant 23,4 milliards USD. 

Il faut noter qu’en dehors des céréales, du sucre et de la viande, les dépenses consacrées en Afrique subsaharienne aux autres catégories de produits alimentaires ont toutes augmenté d’une année à l’autre, ce qui peut s’expliquer par divers facteurs. La FAO souligne par exemple que la facture d'importations des huiles et graisses devrait augmenter en raison des tensions sur l’offre mondiale d’huiles végétales, liées notamment à la faible progression attendue de la production d’huile de palme. Elle précise aussi que les dépenses liées à des produits comme le poisson ou les fruits et légumes progresseront, portées par une demande soutenue dans les pays à revenu intermédiaire et élevé.

Globalement, la hausse attendue de la facture des importations alimentaires en Afrique subsaharienne en 2025 s’aligne sur la dynamique mondiale. Le rapport table en effet sur une hausse de près de 8 % de la facture mondiale des importations alimentaires (FIB), à 2,22 milliards USD en 2025, un nouveau record historique.

1 priceLes différentes catégories de produits alimentaires importés

« En valeur absolue, la hausse de la FIB mondiale est principalement portée par les pays à revenu élevé, en raison de l’envolée des coûts d’importation du café et du cacao. À l’inverse, la plus forte hausse annuelle en pourcentage est attendue dans les pays les moins avancés (PMA), où les dépenses d’importation d’huiles animales et végétales devraient augmenter de jusqu’à 58 % par rapport à 2024 », souligne le rapport.

En Afrique subsaharienne, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Éthiopie, le Kenya et la Côte d’Ivoire sont les 5 principaux pays qui dépensent le plus dans les importations alimentaires, selon un rapport publié par la CNUCED en juillet dernier

Stephanas Assocle

Edité par : Feriol Bewa 

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