Sur près de 2 000 hectares, Qatari Diar prévoit de développer un vaste complexe mêlant quartiers résidentiels, hôtels de luxe, marinas et parcours de golf. Le projet devrait générer jusqu’à 1,8 milliard de dollars de revenus annuels.
Qatari Diar, la filiale immobilière du fonds souverain du Qatar, va investir 29,7 milliards de dollars pour bâtir un complexe touristique et résidentiel haut de gamme à Alam Al-Roum, sur la côte méditerranéenne égyptienne, à 480 km du Caire. L’information a été révélée mercredi par Reuters, citant une source proche du fonds
L’investissement dont la mise en œuvre sera pilotée avec l’Autorité égyptienne des communautés urbaines nouvelles (NUCA) prévoit 3,5 milliards de dollars pour l’acquisition du terrain et 26,2 milliards de dollars en investissements en nature pour la construction d’infrastructures modernes.
Il s’agira de quartiers résidentiels, d’hôtels, de parcours de golf, de marinas, d’écoles, d’universités et d’installations administratives. Le projet s’étendra sur près de 1 985 hectares le long d’un littoral de 7,2 km et devrait générer jusqu’à 1,8 milliard de dollars de revenus annuels, dont 15 % reviendront à la NUCA après amortissement complet de l’investissement.
Aucun calendrier n’a été dévoilé à cet effet.
Cet engagement est le plus important du Qatar en Égypte depuis sa promesse d’y investir 7,5 milliards de dollars en avril 2025, notamment dans le tourisme, l’immobilier, l’hôtellerie et l’agriculture. Pour Le Caire, qui fait face à un endettement extérieur record, à une inflation persistante et à une pénurie chronique de devises, cette opération représente une double opportunité : renforcer ses réserves en devises tout en soutenant son ambition de faire du tourisme un pilier durable de la croissance.
Avec ce projet, Doha confirme sa stratégie d’ancrage économique et politique en Égypte. Si le projet d’Alam Al-Roum se concrétise selon les ambitions annoncées, il pourrait repositionner la Méditerranée égyptienne comme vitrine du tourisme haut de gamme régional et symboliser le retour des capitaux du Golfe dans un pays en quête de stabilité financière.
Olivier de Souza
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