Le Kenya importera 500 000 tonnes de riz en franchise de droits d’ici fin décembre

Publié le 12/08/2025

Au Kenya, le riz est la seconde céréale la plus importée derrière le blé. Avec la consommation en plein essor, les importations battent des records.

D’ici le 31 décembre prochain, le Kenya achètera 500 000 tonnes de riz blanc en franchise de droits de douane. C’est ce que révèle la firme d’analyse Platts qui cite des sources qui se sont confiées le 30 juillet dernier.  

Concrètement, cela signifie que sur les prochains mois, les cargaisons de riz en provenance de l’extérieur de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) seront exemptées du tarif de 35 % par tonne jusqu’ici appliqué.

La démarche vise à améliorer l’approvisionnement local en riz dont la demande connaît un essor continu depuis une décennie, stimulée par l’urbanisation. Entre 2014 et 2023, la consommation de riz a plus que doublé, passant de 450 000 tonnes à 950 000 tonnes.

Cette exonération devrait profiter en priorité aux exportateurs indiens et pakistanais, qui assurent plus de 80 % des importations kényanes, et cherchent de nouveaux débouchés depuis que l’Indonésie a réduit ses achats en 2024.

L’an dernier déjà, le Pakistan avait profité des restrictions à l’exportation imposées par l’Inde pour devenir le premier fournisseur de riz du Kenya lors de la précédente fenêtre d’importation ouverte entre mai et novembre 2024.

Avec le retour de l’Inde, les analystes anticipent une rude bataille sur le marché kényan du riz dans les prochains mois, chaque acteur jouant sur les prix à l’exportation, mais aussi sur l’optimisation de la logistique permettant d’acheminer le riz à un coût aussi compétitif que possible vers un marché évalué à plus de 500 millions $ chaque année.

Au Kenya, la production annuelle de riz est comprise entre 160 000 et 180 000 tonnes et provient principalement du périmètre d’irrigation de Mwea, principale zone de production du pays.

Espoir Olodo

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