La contribution promise par le président sortant Joe Biden pourrait être rejetée par le nouveau locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, qui avait proposé durant son premier mandat de fortes réductions de l’aide au développement.
Le président américain Joe Biden a promis de verser une contribution record de 4 milliards de dollars à l’Association internationale de développement (IDA), dans le cadre d’un nouveau cycle de reconstitution des ressources de ce guichet de la Banque mondiale dédié aux pays les plus pauvres, a annoncé un haut responsable de l'administration Biden, le lundi 18 novembre.
M. Biden a annoncé l'engagement triennal des Etats-Unis, lors d'une séance à huis clos au Sommet du Groupe des vingt économies les plus développées du monde (G20) qui se tient à Rio de Janeiro, au Brésil, a précisé ce responsable à la presse.
Le montant promis par le dirigeant américain est supérieur de 14,3% à la contribution des Etats-Unis lors du précédent cycle de reconstitution des ressources de l’IDA, en décembre 2021.
La contribution américaine devra être approuvée par le Congrès, ce qui ne devrait probablement pas intervenir avant l'entrée du nouveau président Donald Trump à la Maison Blanche. Or, il n’est pas certain que ce dernier respecte l’engagement de son prédécesseur. D’autant plus qu’il privilégie des approches plus unilatérales en matière d’octroi de prêts aux pays les moins développés comme en atteste la création, au cours de son premier mandat, de l’Agence américaine de financement du développement international (US International Development Finance Corporation/DFC).
Durant le premier mandat de Donald Trump (du 20 janvier 2017 au 20 janvier 2021), son administration avait proposé à plusieurs reprises de réduire l'aide étrangère dans le monde, mais le Congrès a rejeté ces propositions. Durant son second mandat, M. Trump aura cependant les coudées franches puisqu’il dispose d’une majorité au Congrès.
L’Association internationale de développement est l’un des principaux bailleurs de fonds des 75 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’institution, qui accorde notamment des prêts à très faible taux d’intérêt et des subventions, sont reconstituées tous les trois ans. La prochaine conférence des donateurs est prévue les 5 et 6 décembre à Séoul (Corée du Sud).
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